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Waow, ta langue elle est trop nikée!

PHILIPPE SKOLLE

18.00€

Isbn: 9782950198747

Date de publication: 1 octobre 2016

Dimensions: 15 x 2 x 21 cm

Poids: 330. Gr

Langue: Français

Nombre de page: 196

Catégorie: PAMPHLET

Waow, ta langue elle est trop nikée! aborde en 2 parties la question des langues française et anglaise telles qu’elles sont menacées actuellement par leur affadissement qualitatif et par la pression économique mondiale. Mais aucune sentence académique ici. Au contraire, Philippe Skolle traite son sujet de manière aussi précise qu’approfondie, mais sur un ton humoristique ravageur. On s’amuse autant qu’on apprend. Et on réalise combien on s’est tordu la langue. L’ouvrage inclut un marque-page intégré, des illustrations et une mise en page très graphique. De plus un clip vidéo de rap accessible par QR-code accompagne le livre. Waow plaît aux jeunes comme aux lecteurs plus mûrs…

 

Philippe Skolle est le petit-fils de l’artiste américain John Skolle. Son travail en photographie est centré sur la lumière, exposé à plusieurs reprises à Paris, Nice, au Luxembourg, à New York. En 1984, il remporte le concours du magazine Visuel, dont il signe la couverture, et en 2013, il est lauréat du concours Picto.

Dans le domaine du cinéma, il participe au tournage du film Le Dernier Métro de François Truffaut, il est assistant au Festival de Cannes en 1984 pour TV-Ontario, et travaille ensuite comme script-rewriter pour Kahn-Waxman Productions à Los Angeles. En 1998, son scénario Hoaxer, une adaptation américaine de Soleil Amer, est sélectionné aux Fade-In Screenwriting Awards d’Hollywood.

En parallèle, Philippe Skolle poursuit une carrière littéraire. En 1987, il publie un pamphlet, Vous me faites pleurire!, présenté dans l’émission Apostrophes et nommé pour le Grand Prix de l’Insolence. Il publie ensuite un roman, Tiburón, en 1996, ainsi que Soleil Amer, tiré de son scénario, et qui reçoit le Prix Pégase de la Nouvelle Littéraire. Ses nouvelles à suspense, Freak Waves, sont écrites en français et en anglais, et l’une d’elles, Le hurlement des pierres, remporte le Prix des Écrivains de la Côte en 2006. Plus récemment, en 2018, il publie Waow, ta langue elle est trop nikée!, accompagné d’un clip de rap pour sa promotion, et termine actuellement un roman, Seriland.

Si vous “boostez vos ventes, vous n’emploierez plus le verbe stimuler.
Écoutez les gens parler autour de vous. Plus personne ne dit stimuler. Voilà un mot qui s’éteint.

Ce mot, “booster”, est à pulvériser à la mitrailleuse ! Il a contaminé tous les Français à une vitesse étourdissante, aux dépens de tous les termes de notre langue que nous devrions utiliser pour en illustrer la diversité, cette diversité que tout le monde prétend défendre à l’ère de la tolérance et de l’ouverture d’esprit… Hum-hum ! Mais dans notre bouche, c’est l’inverse qui se produit : la variété a laissé place à un monopole, la dictature d’un seul verbe importé et bricolé : “booster”. En science environnementale on sait que lorsqu’une seule espèce éradique toutes les autres, c’est la fin d’un système. Il en est de même pour la science des langues : quand l’une chasse l’autre, l’autre meurt, menaçant l’ensemble.

À la place de “booster”, on a une tripotée de lexies bien plus précises pour chaque situation : accentuer, accroître, activer, amplifier, augmenter, aviver, développer, dynamiser, fouetter, hausser, inciter, intensifier, multiplier, promouvoir, propulser, pousser, relever, stimuler

Alors, “booster”, on s’en branlote.

Si les anglophones se mettaient à truffer leurs phrases de français, comme nous le faisons avec les anglicismes, voici l’effet miroir que cela produirait :
« I verifiated my courriers. I got your rapport of procédés. You have bourred to finish it! Can you also transmettrate the liste that you have telecharged? » ou « I met a gens : the movie étoile J.D.! The rumeur ran that he was doing his retour on stage after his last film. He had an air propre. He is really frais! »

Ils se vautreraient en pleine bouffonnerie, non?
Eh bien, tendez un peu l’oreille, lisez autour de vous : cette bouffonnerie verbale, les Français la pratiquent à longueur de journée.
C’est « l’anglomerdique ».

Traduisons ce que disent les Français dans cet anglomerdique :
« Le people n’est pas toujours glamour » = « Le gens n’est pas toujours éclat » ou encore : « Le people portait un sweat pour faire du running. » = « Le gens portait un sueur pour faire du courir. »

Les Français ont-ils la moindre idée de ce qui sort de leur bouche?

Alors, toute cette couche de porridge anglais, de ketchup-mayo américain étalés sur notre langue, why-why-why?
Parce que depuis 1945 notre imaginaire reste américain?
Parce que le capitalisme libéral a imposé un paradigme culturel?
Parce que nous avons honte de passer pour ce que nous sommes — français?
Parce que nous sommes trop mous pour soutenir notre mode de communication fondamental?
Parce que nous ne savons pas inventer de nouveaux mots?

Parce qu’on a figé le français au 19e siècle quand on a éradiqué les patois? Ces multiples langues régionales pourtant si riches en vocabulaire pétillant!
Je pense à l’économiste John M. Keynes qui, dès 1930, expliquait que la prospérité viendrait aux nations aptes à préserver leur art de vivre, à le cultiver et à ne pas se vendre au seul prétexte de subvenir à leurs besoins.

C’est fucking raté!