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Un siècle d'avance
MADELEINE PELLETIER
Isbn: 9791096559107
Date de publication: 15 juin 2024
Dimensions: 19x12 cm
Poids: 260. Gr
Langue: Français
Nombre de page: 267
Catégorie: PAMPHLET
Cette primo-féministe qui a tenté de secouer la société de son temps avec ses idées radicales serait-elle une avant-garde du néo-féminisme actuel ? Ses textes et ses positions semblent démontrer la singularité de cette combattante qui a payé le prix fort à titre personnel pour mettre sa vie en concordance avec ses idées. Elle-même disait qu'elle était née trop tôt. On veut bien la croire...
Madeleine Pelletier (1874-1939) fut une pionnière française en psychiatrie et une militante féministe radicale. Née à Paris dans une famille modeste, elle interrompit ses études à 12 ans mais les reprit à 20 ans, obtenant son baccalauréat en 1897 en candidate libre avec mention très bien en philosophie.
En 1906, elle devint la première femme médecin diplômée en psychiatrie en France.
La même année, elle rejoignit la franc-maçonnerie et milita activement pour les droits des femmes, notamment au sein de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO). Elle prônait l'égalité des sexes, le droit de vote des femmes et l'accès à la contraception et à l'avortement.
Pelletier adoptait souvent une apparence masculine, portant les cheveux courts et des costumes, pour défier les normes de genre de son époque. En 1937, elle fut victime d'une attaque cérébrale la laissant hémiplégique. Malgré son état, elle fut arrêtée en 1939 pour avoir pratiqué des avortements illégaux et internée dans un asile, où elle décéda la même année.
Son engagement inébranlable pour l'émancipation des femmes et ses contributions à la psychiatrie font d'elle une figure marquante du féminisme français du début du XXe siècle.
Les deux sexes existant dans l’humanité, force nous est bien de les accepter. Les femmes, même après la réalisation du féminisme, tel que nous le concevons, resteront donc des femmes, comme les hommes resteront des hommes. Ce que nous voulons supprimer, ce n’est pas le sexe féminin, mais la servitude féministe, servitude que perpétuent la coquetterie, la retenue, la pudeur exagérée, les mièvreries de l’esprit et du langage ; toutes choses qui ne sont en aucune façon des caractères sexuels secondaires, mais simplement les résultats de l’état de dépendance physique et morale dans laquelle les femmes sont tenues.
La femme émancipée sera une personnalité libre qui, comme l’homme, gagnera sa vie avec ses bras et son intelligence ; la liberté des allures décèlera chez elle l’indépendance du caractère et l’énergie de la volonté. Dans son costume, elle recherchera l’esthétique, mais elle cessera de tout subordonner à la mise en valeur de son sexe, parce qu’elle sera un individu avant d’être un sexe.
S’ensuit-il que l’amour sera aboli pour cela ? En aucune façon. Il se transformera seulement, il ne comportera plus comme aujourd’hui un maître et un esclave, un possesseur et une possédée ; il sera l’union de deux individus également libres pour la réalisation du bonheur sexuel.