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Quelques lances rompues...

NELLY ROUSSEL

11.90€

Isbn: 9791096559046

Date de publication: 25 août 2023

Dimensions: 19x12x0,8 cm

Poids: 140. Gr

Langue: Français

Nombre de page: 128

Catégorie: PAMPHLET

Nelly Roussel militait pour le contrôle des naissances et même l'avortement, ainsi que le droit à une sexualité épanouie sans maternité. 

Issue de la bourgeoisie, devenue franc-maçonne et libertaire, elle met, dans ces écrits, son talent oratoire et littéraire pour appeler à la "grève des ventres" et à une nouvelle femme qui ne soit plus une "éternelle sacrifiée", lui ouvrir le droit de vote et la libérer des conventions en vigueur. 

Sont regroupés ici quelques textes d'avant-garde parus à l'aube du 20e siècle, sur un ton pourtant très actuel.

Nelly Roussel (1878-1922) est une figure emblématique du féminisme français du début du XXe siècle. Issue d'une famille bourgeoise catholique, elle épouse à vingt ans le sculpteur libre-penseur Henri Godet, avec qui elle aura trois enfants. Très tôt, elle s'engage en faveur de la libre pensée et milite pour le contrôle des naissances, y compris le droit à la contraception et à l'avortement, des positions révolutionnaires pour l'époque.

Oratrice brillante, Nelly Roussel parcourt la France et l'Europe pour défendre une sexualité féminine épanouie, dissociée de la maternité imposée. Elle appelle à la "grève des ventres" et dénonce la condition de la femme comme "éternelle sacrifiée". Franc-maçonne et libertaire, elle utilise ses talents littéraires pour promouvoir l'émancipation des femmes, réclamant le droit de vote et la libération des conventions sociales oppressives.

Malgré une santé fragile, Nelly Roussel continue son combat jusqu'à sa mort en 1922. Son héritage demeure une source d'inspiration pour les mouvements féministes contemporains, illustrant la lutte incessante pour les droits des femmes et leur autonomie corporelle.
 

Un mot français — "féminisme" — n’est plus souvent mal compris et faussement interprété que celui qui désigne l’ensemble de nos revendications.

Et je ne crains pas d’affirmer que quelques hommes, et beaucoup de femmes, sont « féministes » sans le savoir, tout en repoussant ce titre. Les uns — malgré l’évidence — s’obstinent à ne voir dans le « féminisme » qu’une masculinisation de la femme, une copie servile et grotesque du mâle par sa compagne envieuse. Les autres croient y découvrir une tendance inquiétante à intervertir les rôles, à remplacer la domination masculine par une domination féminine aussi injuste, aussi abusive ; et à réduire à l’esclavage les « seigneurs et maîtres » de la veille.

La première de ces conceptions est, de la part des hommes, quelque peu prétentieuse. Nous n’avons pas pour ces messieurs une admiration si profonde que nous voulions ainsi leur ressembler en tout. Nous préférons être nous-mêmes. Nous aspirons à autre chose qu’au rôle d’imitatrices.

La seconde nous prête des désirs de revanche qui nous sont bien étrangers, et qui seraient, d’ailleurs, bien maladroits. L’expérience nous a appris qu’il n’y a pas de concorde possible entre le maître et l’esclave.

Tant qu’une partie quelconque de l’humanité prétendra dominer l’autre, et se croira des droits sur elle, la tyrannie sera inévitable et la révolte sera légitime.

Nous n’approuvons pas plus la gynécocratie (gouvernement des femmes) — qui, s’il faut en croire les savants, a existé en des temps très anciens — que la société férocement masculiniste d’aujourd’hui.

Le « féministe » — répétons-le sans cesse — proclame l’équivalence naturelle et demande l’égalité sociale des deux facteurs du genre humain. On nous objecte qu’ils sont différents. Raison de plus pour admettre qu’ils se complètent l’un par l’autre, et que nulle œuvre parfaite n’est possible sans leur étroite collaboration.