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Mais dis seulement une parole

HELENE RENATE

11.90€

Isbn: 9791096559121

Date de publication: 15 octobre 2024

Dimensions: 19x12 cm

Poids: 148. Gr

Langue: Français

Nombre de page: 138

Catégorie: FICTION

Elle sent le besoin de protéger sa sœur, mais ne réussit jamais rien.  Elle ne connaît pas son père et leur mère leur a été enlevée parce qu’elle picolait trop pour soigner sa schizophrénie. Bref, une vie écartelée dans laquelle il faut presque s'excuser d'être là. Placées en familles d'accueil, les gamines vont se démerder comme elles peuvent, et à défaut d'amour, si elles ont la paix c'est déjà ça. Et puis ensuite l'âge adulte vous arrive en pleine gueule...

Hélène Rénaté est née en 1984 et a commencé à écrire à 34 ans. Dans ce premier roman, elle s'inspire de son vécu, évoque ce qui l'a amenée a aimer sa soeur schizo-affective malgré leur chemin parfois chaotique. Après une enfance marquée par la solitude, elle s'est reconstruite au fil des rencontres et des prises de conscience. Elle est aujourd'hui biographe et rédactrice.

Je ne sais pas encore si la police va venir. En fait je ne sais pas si j'ai assassiné quelqu'un ou si j'ai aidé mon prochain. À leurs yeux, quoi. Nous, on le savait, toutes les deux. On en avait déjà parlé pas mal de fois, je lui avais fait promettre de ne rien tenter sans m'en parler, et qu'on verrait ensemble si elle avait fait le tour des possibilités. Je lui avais juré que j'essaierais pas aveuglément de la faire changer d'avis, que je serais prête à reconnaître si ou quand on serait à la fin de l'espoir. Pas terrible, pas très précis comme diagnostic, je sais bien, manque un peu d'objectivité. Mais si on considère qu'avec ou sans moi, c'est sûrement comme ça qu'elle allait mourir, on peut se dire que vaut mieux pas y ajouter la peur et la solitude. On avait dit que si elle changeait d'avis, j'appellerais les pompiers en disant que je l'avais trouvée comme ça, puis ils se démerderaient avec le fait que je savais exactement combien de chaque médoc elle avait bouffés, si jamais je leur disais.

(...)

Voilà. Maintenant s'ils viennent me chercher (mais est-ce qu'ils vont chercher des indices? Après tout, une meuf comme ma sœur, statistiquement...) je ferai pas d'histoires, mais quand ce sera le moment je lâcherai pas le truc, j'ai aidé ma sœur, personne ne l'aimait, ne la connaissait ou la comprenait comme moi.